Ainsi au sein des monastères se conservait et se raffinait les connaissances concernant les arts martiaux, arts énergétiques (pour la vitalité), arts médicaux, arts spirituels, arts divinatoires, arts astrologiques, arts magiques, etc. Au cours des siècles les rois et empereurs alternativement pourchassaient les mystiques lorsqu’il se montraient à l’opposé de la doctrine d’état, ou inversement allaient les chercher pour former des armés, soigner des personnes de hauts rang, ou sonder les cieux pour mieux asseoir leurs règnes. Plus tardivement à la cour impériale, toutes ces disciplines étaient maintenues comme fleurons de la culture chinoise et source de la puissance de l’empereur.
Faisant ainsi partis de la même culture, et développés aux mêmes endroits, les Arts martiaux sont intimement liés aux arts énergétiques, eux mêmes basés sur les arts spirituels. À haut niveaux les artistes martiaux sont obligés de pratiquer des Qi Gong, voire des Nei Gong pour passer au-delà de la force musculaire et utiliser l‘énergie et l’esprit dans le combat.
La médecine chinoise antique, principalement composé de talismans et d’incantations, développe progressivement d’autres branches (pharmacopée, acupuncture, massages) pour progressivement de plus en plus renier sa branche d’origine au point de tenter d’enlever tout référence spirituelle sous le régime communiste donnant la médecine « traditionnelle » chinoise. Que l’on oppose aujourd’hui à la médecine « classique » chinoise, qui se réfère aux classiques d’il y a 5000 ans. Ces classiques indiquent que les anciens sages avaient compris que la conscience « rêve » notre réel, se rapprochant ainsi des théories quantiques de l’univers holographique actuelles.
Les Qi Gong diffusés aujourd’hui en occident sont souvent issus de la révolution culturelle chinoise. Ont y voit souvent une influence martiale, parfois médicale. Le terme Qi Gong à été inventé sous le régime communiste pour tenter de donner une façade légitime (laïque) à ces pratiques essentiellement développées au sein de la culture Taoïste soit comme pratiques spirituelles (Shen Gong, Nei Gong) ou de santé (Dao Yin, Yang Shen Fa) voire médicale (Wei Qi Liao Fa). Enlever l’aspect spirituel à une pratique intensive de Qi Gong, crée des déviations de Qi (énergie) voir surtout de Shen (esprit) comme ont pus l’expérimenter à leurs dépends les communistes qui l’ont tenté.
Ainsi les Arts spirituels sont intimement liés au Arts énergétiques, fondations des Arts Martiaux véritables. Le corps, l’énergie et l’esprit sont indissociables, n’en déplaise à la pensée matérialiste des derniers siècles passés. Effectivement la réalité est multidimensionnelle comme le montre les dernières découvertes scientifiques du 21eme siècle.
Mettre en synergie ces différentes approches permet de d’amener une pratique vers son plein potentiel. Pourquoi nous en priver ?
Antoine Epiphani